Un bon livre: Le vieil homme et M. Smith

Comme nous vivons sous la grisaille depuis quelques semaines, je vais vous parler du livre plein d’humour que je suis en train de lire. Il a été écrit par Peter Ustinov. Ce nom vous dit quelque chose? Peut-être l’avez-vous déjà entendu si vous vous intéressez au cinéma, car il a joué dans de nombreux films. Il était également réalisateur.

Pour vous situer l’intrigue, Dieu (le vieil homme) et Satan (M. Smith), prennent apparence humaine pour se rendre compte de visu de l’évolution du monde. Mais bien vite, les incidents se succèdent. Pour commencer, ils louent deux chambres d’hôtel. Comme ils n’ont pas d’argent, Dieu en crée. Mais voilà, les billets ne sont pas parfaits et le FBI se lance bientôt à la poursuite des faux-monnayeurs. Cela ne les empêche cependant pas de parcourir le globe. Ils débutent leur périple aux État-Unis. Ils se rendent ensuite en URSS, en Israël, au Japon, etc. Il faut aussi préciser que l’ouvrage a été publié en 1990, soit au moment de l’effondrement du communisme.

Comme je vous l’ai mentionné, l’œuvre est pleine d’humour. Il est intéressant de voir comment Peter Ustinov joue avec les contraintes inhérentes à l’utilisation de Dieu et de Satan comme personnages. Par exemple, Dieu ment tout d’abord sur son nom, a des remords, puis se sent obligé de révéler sa véritable identité. La réaction des gens qu’ils rencontrent est aussi un aspect remarquable de l’ouvrage. C’est également le prétexte à une critique de nos sociétés.

Si vous souhaitez lire ce livre, je le céderai volontiers dès que j’en aurai achevé la lecture. Écrivez-moi via le formulaire de contact ou par tout autre moyen, si vous êtes intéressés.

Un bon livre: Le vieil homme et M. Smith

Le moine et le vénérable de Christian Jacq

Le moine et le vénérable de Christian Jacq

L’auteur, Christian Jacq, est un égyptologue, romancier et essayiste, surtout connu pour ses écrits sur l’antiquité égyptienne.

Il nous raconte dans Le moine et le vénérable, paru en 1999, l’histoire des membres d’une loge franc-maçonne et d’un moine bénédictin arrêtés et enfermés dans une forteresse SS, sous le contrôle de l’Ahnenerbe. Cette organisation, qui a par ailleurs réellement existé, a pour but de leur soustraire leurs présumés pouvoirs occultes.

L’écrivain met donc en scène une confrontation tripartite entre les SS, le vénérable franc-maçon, soutenu par les membres de sa loge et le moine bénédictin, chacun se butant dans ses croyances et cherchant à se sortir vainqueur d’un long combat psychologique. Selon l’avant-propos, le récit est inspiré d’une histoire vraie.

Le roman, écrit dans un style plutôt simpliste, est aisé à lire. Le récit ne s’embarrasse pas de lourdeurs inutiles, ce qui le rend ainsi très vivant. Il est émaillé de nombreux rebondissements. La profondeur psychologique des personnages et la lutte qu’ils mènent entre eux sont les éléments les plus captivants de l’ouvrage.

Je le conseille vivement aux lecteurs qui s’intéressent à cette époque, à l’ésotérisme ou qui recherchent juste un roman distrayant et facile d’accès.

Si quelqu’un est tenté par cet ouvrage, je lui fais volontiers cadeau de mon exemplaire. Contactez-moi simplement par le formulaire idoine ou par e-mail.

Une petite phrase marquante: «les sensations se promènent seules dans le monde»

À la bibliothèque de Crans-Montana, mon regard a été capté par un ouvrage au titre étrange: Qui suis-je et si je suis combien. Pour satisfaire ma curiosité, je l’ai donc emprunté. Il s’agit d’un livre écrit par Richard David Precht, philosophe, écrivain et journaliste, ancien professeur à l’université de Cologne. Dans cet essai, il met en lien philosophie et découvertes neuroscientifiques. Ceux qui ont lu la nouvelle 2118 d’Uryelle ont peut-être compris l’intérêt que je porte à ses questions.

La petite phrase «les sensations se promènent seules dans le monde» a particulièrement retenu mon attention. Elle vient de Ernst Mach. Ce dernier est surtout connu pour ses recherches sur les vitesses supersoniques. On dit par exemple que le Concorde volait à Mach 2, c’est-à-dire à deux fois la vitesse du son. Mais le physicien était aussi philosophe. Pour lui, le «moi» tel que ses prédécesseurs tente de décrire n’existe pas. Il est simplement constitué par la palette des sensations provenant du monde qui nous entoure et qui change à chaque instant. Pour lui le «moi» est «insauvable». Voici ce qu’il dit dans sa correspondance avec son ami Hermann Bahr:

«Quand je dis que le moi est insauvable, je veux dire par là qu’il réside dans la perception par l’homme de toutes les choses, de toutes les manifestations, que ce moi se dissout dans tout ce qu’on peut ressentir, entendre, voir, toucher. Tout est éphémère, un monde sans substance qui n’est constitué que de couleurs, contours et sons. La réalité est en mouvement perpétuel, en reflets changeants à la manière d’un caméléon. C’est dans ce jeu des phénomènes que se cristallise ce que nous appelons notre «moi». De l’instant de notre naissance jusqu’à notre mort il se transforme sans cesse».

Si l’on met cela en perspective avec l’évolution des espèces, on prend toute la mesure de la contingence de ce qui fait l’humanité et de notre vie. Notre espèce a évolué en prenant les caractéristiques qui lui ont permis de survivre. Les sensations que nous percevons, ce qu’elles provoquent chez nous, les émotions, et les actions qui en découlent, sont simplement le fruit de la sélection naturelle.

D’autre part, Spinoza (1632-1677) disait «L’homme se croit libre, car il ignore les causes qui le déterminent.» Peut-être avons-nous fait un pas grâce à Darwin (1809-1882) et à Mach (1838-1916). Car nous n’ignorons plus les causes qui nous détermine: c’est les perceptions et notre manière d’y réagir qui nous ont été données par la sélection naturelle. Par exemple, beaucoup d’animaux ne voient pas le rouge. Il est probable que la vision de cette couleur permettait à nos ancêtres de repérer les fruits mûrs et donc plus énergétiques. Cette capacité a donc favorisé la survie des individus qui en était dotée et a été perpétuée jusqu’à nous.

Cependant, nous ne sommes pas plus libres. Nous sommes déterminés par les caractéristiques inscrites dans l’espèce et le milieu dans lequel nous vivons. Ainsi, notre expérience, notamment notre éducation, mais aussi nos succès et nos accidents de vie participent également à nous définir.

Ernst Mach Les sensations se promènent seules dans le monde

Source:
Richard David Precht, Qui suis-je et si je suis combien, 2010
http://espace-holbein.over-blog.org/article-3938617.html

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